Un centre d’hébergement pour personnes et familles sans-abris

Depuis le 6 mai, avant le déconfinement, le Village club du soleil de la Belle de Mai s’est transformé en un centre d’hébergement inédit pour 142 personnes en très grande précarité.

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Depuis le 6 mai, avant le déconfinement, le Village club du soleil de la Belle de Mai s’est transformé en un centre d’hébergement inédit pour 142 personnes en très grande précarité.

Quand Stéphane est arrivé avec sa compagne, Agnès, devant le grand portail d’entrée du Village club du soleil à la Belle de Mai (3e), il a failli rebrousser ce chemin. « Je me suis dit où on est tombé, c’est trop beau pour nous », confie-t-il. Nous ? Un public en très grande précarité, vivant à la rue, en bidonville ou dans les squats.

Marseille compterait 14 000 personnes à la rue. La crise sanitaire a donc remis en lumière le manque d’hébergement d’urgence. Même éphémère, cette mise à l’abri « des plus précaires, dont beaucoup ont de lourds problèmes de santé, permet de retrouver de l’énergie et de la confiance », constate Jihane El Meddeb, chargée de projet pour Nouvelle aube, qui œuvre dans le champ de la prévention et de la santé. Cette association est, avec Yes we camp et Just, l’une des trois structures qui coordonne l’accueil et la gestion du site grâce à 16 personnes.
Quatre vingt-deux chambres sur deux étages sont occupées, une signalétique couleur et en plusieurs langues (anglais, roumain, arabe) a été installée. En cas de suspicion de Covid, deux chambres ont été réservées au 3e étage.

Distribution alimentaire, douches publiques, hébergement d’urgence… La crise sanitaire couve une crise sociale à Marseille.

Les acteurs de terrain tirent la sonnette d’alarme, et espèrent qu’elle sera entendue des pouvoirs publics.

Le centre d’hébergement est porté par trois associations :

NOUVELLE AUBE

JUST (Justice and Union toward Social Transformation).

YES WE CAMP


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