Honduras : Attaque planifiée du syndicat STIBYS

Deux hommes armés ont fait irruption le 25 mai dernier au siège de la section de San Pedro Sula du STIBYS, ils ont gravement blessé Douglas Gómez, trésorier de la section et Secrétaire de Relations Intérieures de l’Équipe de direction Centrale. Cet attentat s’est déroulé dans le cadre d’une campagne de persécution, de menaces et de violations constantes des droits de ce syndicat ainsi que des autres organisations qui composent le Front National de Résistance Populaire (FNRP).

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Deux hommes armés ont fait irruption le 25 mai dernier au siège de la section de San Pedro Sula du STIBYS, ils ont gravement blessé Douglas Gómez, trésorier de la section et Secrétaire de Relations Intérieures de l’Équipe de direction Centrale. Cet attentat s’est déroulé dans le cadre d’une campagne de persécution, de menaces et de violations constantes des droits de ce syndicat ainsi que des autres organisations qui composent le Front National de Résistance Populaire (FNRP).

Le siège de la section 2 du STIBYS
à San Pedro Sula.
(photo : Rel UITA)

Ce fut un attentat planifié

“Il n’y a aucun doute là dessus c’était un attentat bien planifié part les corps répressifs de l’État” a indiqué Porfirio Ponce, vice-président du Syndicat de Travailleurs de l’Industrie de la Boisson et Similaires (STIBYS).

Deux hommes armés sont entrés, les visages couverts, et ils ont dit aux personnes qui se étaient présentes au siège qu’ils allaient les tuer. Ils les ont enfermées dans le bureau et quand Douglas Gómez a essayé de fuir ils lui ont tiré dans le dos, perforant un poumon. Maintenant il est un état critique à l’hôpital”, dit Ponce.

L’une des secrétaires de la section 2 de San Pedro Sula, qui a préféré maintenir l’anonymat, a renforcé cette thèse de l’attentat politique à l’un des syndicats les plus combatifs et compromis avec la lutte au coup d’État.

Porfirio Ponce, vice-président du Syndicat de Travailleurs de l’Industrie de la Boisson et Similaires (STIBYS)
(photo : Rel UITA)


“Après avoir tiré sur Douglas, ces deux personnes ont pris la fuite. Quand j’ai essayé de communiquer avec Carlos H. Reyes à Tegucigalpa je me suis rendu compte que les téléphones étaient coupés, ce qui est très étrange parce que quelques minutes avant j’ai utilisé le téléphone et tout était normal.

Ici il ne s’agit ni d’un assaut, ni d’un vol – continue le secrétaire du STIBYS – mais d’une action qui s’est déroulée dans le cadre de la campagne de menaces et d’attentats contre le syndicat et ses dirigeants.

Au siège nous ne manipulons pas d’argent et il n’est pas du tout certain, contrairement à ce qu’ont publié plusieurs journaux que ces personnes aient emporté de l’argent que Douglas Gómez allait déposer à la banque. Ici nous avons des ordinateurs, d’autres appareils électroniques et la "petite caisse" de la section.

Ils n’ont rien emporté, ils ne nous ont même pas fouillés. C’était politique et ils venaient certainement pour les dirigeants, mais heureusement ils n’étaient pas ici”, indique Ponce.

À la suite du coup d’État de juin 2009, le STIBYS a dû affronter une constante campagne de menaces et d’attentats.

Son siège central dans Tegucigalpa a été maintes fois occupé par l’armée et a été victime de mitraillages et d’attentats avec des bombes artisanales.

Son Président et membre de la coordination nationale du FNRP, Carlos H. Reyes, a été sauvagement réprimé et gravement blessé pendant une mobilisation de la Résistance. Et le 20 mai 2010 dernier il a reçu de sérieuses menaces de mort.

De la même manière, le vice-président du STIBYS, Porfirio Ponce, a dénoncé que des hommes masqués ont fait violemment irruption dans sa maison, en emportant son ordinateur et en laissant son lit plein de sang. “C’est un plan qui tente de nous effrayer et de nous diviser” déclare-t-il.

Manifestation du STIBYS
le lendemain de l’attentat.
(photo : Rel UITA)


D’abord les putschistes ont lancé une campagne pour discréditer les dirigeants des mouvements populaires qui composent la Résistance. Après ils ont menacé de mort Carlos H Reyes et maintenant ils assaillent le siège de notre section de San Pedro Sula. C’est une campagne de la droite, et les corps répressifs de l’État profitent du mouvement”, assure le vice-président du STIBYS.

Quelques heures plus tard le STIBYS a lancé un communiqué dans lequel il dénonce les fait et des actions de protestation et de dénonciation ont été organisées les jours suivants.

Source : Rel UITA "¡Fue un atentado planificado !"
Traduction : Primitivi


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