APPEL SOUTIEN ELEVAGE SANS ANTI BIOTIQUE

"Traditionnellement, les éleveurs bio comme Sandrine savent soigner les rhumes de leurs bêtes avec du thym, les parasites avec de l’huile essentielle d’ail. Quand naît un petit agneau, désinfecter le cordon ombilical à l’essence de lavande est aussi efficace qu’avec un médicament chimique.

Pourquoi vouloir l’interdire si cela fait du bien aux bêtes ?"

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"Traditionnellement, les éleveurs bio comme Sandrine savent soigner les rhumes de leurs bêtes avec du thym, les parasites avec de l’huile essentielle d’ail. Quand naît un petit agneau, désinfecter le cordon ombilical à l’essence de lavande est aussi efficace qu’avec un médicament chimique.

Pourquoi vouloir l’interdire si cela fait du bien aux bêtes ?"

Circulation Infos :
Source
https://petition.santenatureinnovation.com/plantes-et-huiles-essentielles-interdites-dans-les-elevages/script/

" Le règlement européen UE 230-2013 doit être aboli"

Sandrine Lizaga est éleveuse bio en Provence. Elle soigne ses 60 brebis aux huiles essentielles et à l’homéopathie.

Sandrine Lizaga élève 60 brebis, qu’elle soigne avec des plantes, des huiles essentielles et de l’homéopathie.

Et ça marche !

Sauf cas extrêmes (tous les quatre ans environ), Sandrine n’utilise jamais d’antibiotiques pour ses animaux.

Mais sa démarche ne plaît pas à tout le monde.

Le 6 août 2013, elle reçoit la visite surprise de deux inspectrices de la DDPP (Direction départementale de la protection des populations) :

« À la vue de mes produits, elles se sont littéralement décomposées, raconte Sandrine. Elles m’ont expliqué que je n’avais pas le droit de ramasser des plantes pour faire des décoctions et que les huiles essentielles étaient dangereuses pour les consommateurs mangeant la viande de mes agneaux et le lait de mes brebis. J’étais tellement abasourdie que je suis restée sans voix [1]. »

Les inspectrices expliquent alors à Sandrine qu’elle n’a pas le droit de prescrire elle-même des traitements. Tout doit passer par un vétérinaire et des médicaments « homologués » (comprenez « issus de l’industrie pharmaceutique »).

Si elle n’obtempère pas, elle risque d’être privée des aides de la politique agricole commune (PAC). 15 000 euros sont en jeu.

L’affaire fait la une de la presse locale et paraît même au niveau national.

Sandrine est abasourdie. Peu après, elle reçoit deux lettres recommandées l’enjoignant de changer ses pratiques.

Ce qu’elle ignore, c’est qu’elle n’est qu’un maillon dans le cadre d’une vaste offensive de l’Union européenne lancée contre les traitements alternatifs pour les animaux.
Sandrine n’est que le maillon d’une vaste offensive contre les traitements alternatifs pour les animaux

Un règlement européen (UE 230-2013) a imposé le retrait du marché d’environ 600 plantes sous forme d’extraits végétaux ou d’huiles essentielles pour les animaux [2].
http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:L:2013:080:0001:0065:FR:PDF

Les extraits de sarriette, de trèfle, de luzerne, d’orge, de noisetier, de prêle et de buis ont rejoint la liste noire. Tout comme ceux d’ortie, de cassis et de pissenlit que les éleveurs traditionnels ont toujours donné à leurs bêtes comme fortifiants.

Il s’agit pourtant de plantes qui se trouvent naturellement dans les pâturages. Les animaux n’ont jamais demandé l’autorisation de Bruxelles pour les brouter !
Les autorités françaises en rajoutent une louche

Une pétition est lancée sur le site Change pour soutenir Sandrine. Mais la population se mobilise peu, avec 23 signatures seulement [3].

Pire encore : pour le malheur de Sandrine et de ses collègues bio, une note des autorités françaises (Anses) emboîte le pas de Bruxelles – et en rajoute dans la répression.

Cette note précise que tout « produit à base de plantes » utilisé par les éleveurs comme alternative aux médicaments et aux antibiotiques « entraîne de facto, pour ces produits, le statut de médicament vétérinaire ».

Cela veut dire que ce produit devient interdit d’utilisation s’il ne bénéficie pas d’une AMM (autorisation de mise sur le marché).

L’AMM est une lourde et coûteuse procédure nécessitant des essais d’innocuité et d’efficacité, et des centaines de pages de dossiers administratifs. L’éleveur ne peut plus les utiliser sans prescription d’un vétérinaire.

Même simplifiée, la procédure est si compliquée que seule une centaine de médicaments à base de plantes ont obtenu l’AMM à ce jour.

Non seulement c’est gâchis et une régression sans précédent, mais c’est aussi un grand bond vers l’abîme à l’heure où l’OMS tire la sonnette d’alarme sur l’abus d’antibiotiques dans les élevages.

C’est pourquoi je vous demande de signer d’urgence la pétition ci-jointe pour dire non au règlement UE 230-2013, non aux contrôles administratifs tatillons chez les éleveurs bio comme Sandrine, et OUI aux alternatives naturelles aux antibiotiques dans les élevages !

Traditionnellement, les éleveurs bio comme Sandrine savent soigner les rhumes de leurs bêtes avec du thym, les parasites avec de l’huile essentielle d’ail. Quand naît un petit agneau, désinfecter le cordon ombilical à l’essence de lavande est aussi efficace qu’avec un médicament chimique.

Pourquoi vouloir l’interdire si cela fait du bien aux bêtes ??

Surtout que c’est aujourd’hui prouvé scientifiquement : les plantes médicinales permettent de réduire drastiquement l’utilisation des antibiotiques, chez l’homme mais aussi chez les animaux.

Une étude de 1999 a montré l’efficacité du thym contre le Candida albicans [4]. Une autre de 2004 a montré que l’origan réduit la mortalité des porcelets, augmente leur croissance et leur résistance [5]. Une autre encore de 2011 a montré que les extraits de plantes peuvent servir de substituts aux antibiotiques et de promoteurs de croissance chez les volailles [6].

Une autre étude publiée en 2014 a montré que des extraits aromatiques de plantes protègent poulets et porcelets contre les infections intestinales et les aident à grossir [7].

On sait que les huiles essentielles contiennent des composants (le thymol, l’eugénol et le carvacrol) qui ont « une forte activité antimicrobienne contre la salmonelle et l’E. coli », de dangereuses bactéries alimentaires. [8]

Utiliser les vertus des plantes dans les élevages ne devrait pas être interdit.

Cela devrait être encouragé dans un contexte de montée des résistances aux antibiotiques.